Larry, Bichon à poil frisé
Larry de la Vallée aux Petits Chiens est un bichon à poil frisé. Il est né le 23 août 2015.
J'ai été contactée par sa famille fin juin 2016. Larry a été adopté il avait 6 mois et demi. Sa famille n'arrivait pas à l'approcher. Pour l'attraper, ils étaient obligés de le coincer dans un coin de la maison. Et ils avaient essayé de le mettre une fois en laisse, cela avait été un fiasco. De plus, il n'avait jamais été seul dans la maison.
Lors du bilan le 1er juillet 2016, j'ai d'abord pris les renseignements sur le passé de Larry ce qui lui a permis de se familiariser à ma présence.
J'ai en effet pu constater que sa famille n'arrivait pas à avoir de contacts physiques (caresse) avec lui.
J'ai tendu ma main avec un petit bout de lardon. Larry a pris le lardon du bout des lèvres. Il ne s'est jamais approché de moi à moins d'un mètre. Dès que je bougeais d'un millimètre, il partait à l'opposé de la maison. Sa réaction avec moi était la même qu'avec sa famille. Lorsque son "papa" a attrapé la laisse, Larry a fuit à l'étage. La simple vue de la laisse le terrorisait.
Il ne s'agit pas d'un travail d'éducation canine mais un travail sur du comportement canin. C'est un travail plus difficile, qui demande plus de temps et surtout beaucoup de patience.
La demande de la famille était simple ; elle souhaitait pouvoir le caresser, l'attraper sans difficulté et pouvoir le balader en laisse dans Bordeaux.
A la fin du bilan, j'avais besoin de voir Larry dans un autre contexte. J'ai donc proposé à sa famille de le prendre chez moi durant 3 jours. J'avais besoin de voir comment il réagissait dans un lieu inconnu et sans sa famille.
Avant de partir, j'ai donné quelques exercices à travailler avant son séjour.
La semaine d'après, Larry est arrivé le mardi matin. A la vue de ma chienne Donuts, Larry était très stressé. Malgré toute la bonne volonté de Donuts pour le détendre (je ne l'avais jamais vue montrer autant de signaux d'apaisement), son contact était très difficile pour Larry. En plus des autres difficultés, le contact congénères s'avérait lui aussi compliqué.
Au fur et à mesure de la journée, Larry s'est détendu avec les autres chiens.
Je lui ai laissé le temps de s'habituer au lieu et à ma présence, j'ai commencé mon travail avec lui seulement en fin de journée. Avant d'aller me coucher, j'avais réussi à le caresser à 3 reprises.
Le mercredi, j'ai travaillé l'absence, c'est-à-dire le fait de rester seul dans la maison. J'ai également continué mon travail pour l'approcher et le caresser.
Le jeudi, j'ai commencé, en plus de continuer ce que j'avais fait durant 2 jours, à travailler la vue de la laisse.
En seulement 3 jours, j'avais d'énormes progrès.
Lorsque sa famille est venue le chercher le jeudi soir, elle a pu constater les progrès qu'il avait fait avec moi. Je lui ai donc donné des exercices à faire durant la semaine.
La semaine d'après, Larry est revenu à la maison. Sa famille n'avait pas fait tous les exercices demandés. Ils n'avaient mis en place que l'exercice de la laisse qui a amené un progrès. Mais pour le reste aucun progrès. Ce qui était normal vu que rien n'avait été fait comme je l'avais expliqué et demandé.
Durant ce 2ème séjour de 3 jours, Larry a eu un bon feeling avec une labrador. Je m'en suis donc servie pour amorcer la marche en laisse. J'ai continué le travail d'approche et de contacts physiques.
A la fin du séjour, de nouvelles recommandations pour la semaine et des exercices à faire.
Séjour n°3, on progresse toujours avec Larry. On a pu faire une balade en laisse avec d'autres chiens en libre pour créer une attraction et une autre balade seul. Je lui ai également fait un pansage.
Ce dernier séjour a débouché sur un cours individuel au domicile de la famille. J'ai retrouvé un Larry totalement différent ; en effet, il était plus sur l’œil, toujours à l'affût de son "papa". Je n'arrivais pas à avoir la même confiance qu'à la maison lorsqu'on travaillait seulement tous les 2. Il a donc été important de faire un vrai débriefing avec la famille. Il a fallu expliquer les choses qui étaient essentielles à changer pour obtenir des progrès. Il était également important de rappeler que nous travaillons en équipe et que les progrès ne pourraient se faire ressentir que si sa "maman" arrêtait de le rejeter. Même si le rejet n'était pas physique, Larry le ressentait et ne pouvait progresser avec eux.
Larry est revenu pour un 4ème séjour. Les progrès se ressentent enfin. Le fait de tous avancer dans le même sens se voient avec Larry. Balade en ville, dans Captieux en fin de journée avec Donuts. Avec les congénères Larry est de plus en plus à l'aise, peu importe la taille, la race.
Le 2ème et dernier cours individuel est arrivé. Pour ce dernier cours, je décide de le réaliser en ville, à Bazas, jour de marché. Nous voilà donc partis samedi 3 septembre 2016 avec son "papa". L'objectif n'était pas que Larry fasse un parcours sans stress, ni aucun moment de peur. L'objectif était que même s'il avait peur, il devait trouver du réconfort auprès de son référent et lui accorde sa confiance en repartant. L'objectif a été atteint. En effet, sur cette sortie, le mot référent a pris tout son sens. A la maison aussi les progrès sont flagrants. Il vient chercher les caresses. Il se laisse attraper.
Deux mois seulement après notre bilan, Larry est prêt à voler de ses propres ailes avec sa famille. Nos objectifs ont été atteints.
Belle vie à toi !!
Retrouvez des photos et des vidéos du travail réalisé avec Larry sur notre page Facebook.
Avec beaucoup d'amour, de douceur et de patience, nous pouvons obtenir des miracles. Il est important de ne pas vouloir brûler les étapes. C'est notre compagnon Canin qui nous donne le rythme à suivre. Ne l'oubliez jamais !